Obtenir son permis de conduire est un grand jour pour les automobilistes, mais avoir son permis en poche ne promet pas une route sans nid de poule. Pour la plupart, la conduite est une compétence qui se peaufine au fil des ans ; pratiquer cet art en solo peut être très intimidant pour les jeunes conducteurs au cours des premiers mois qui suivent l’obtention du permis.
Nous avons demandé à des conducteurs quelles étaient leurs plus grandes appréhensions au volant une fois titulaires du permis. La peur de faire un accident est arrivée en première position.
Voici le top 10 des craintes des jeunes conducteurs :
- Faire un accident (44 %)
- Se garer en créneau (40 %)
- Câler (36 %)
- Conduire dans de mauvaises conditions météorologiques (29 %)
- Les démarrages en côte (27 %)
- Conduire la nuit (23 %)
- Savoir comment réagir en cas d’accident (16 %)
- Conduire seul(e) (15 %)
- Entrer/conduire sur autoroute (14 %)
- Conduire avec des amis ou des membres de la famille présents dans la voiture (11 %)
Nous avons parlé avec Laurent Gutnick, le gérant de l’auto-école Pas à Pas à Strasbourg, pour savoir de quelle manière les nouveaux conducteurs pouvaient progresser et devenir plus confiants au volant. Voici quelques conseils :
TOUJOURS RESTER CONCENTRÉ
Laisser les distractions de côté pour rester concentré sur la route est primordial pour tout conducteur, expérimenté ou non. Sachant que le téléphone portable multiplie par 3 le risque d’accident et est responsable d’un accident corporel sur dix*, le laisser hors de portée durant les trajets est un bon moyen de répondre à la première appréhension. Il n’est pas non plus conseillé de manger au volant, de fouiller dans son sac à main ou de vérifier son maquillage. Le multi-tâche est l’ennemi de la sécurité au volant !
ÊTRE CONSCIENT DE SON ENVIRONNEMENT
Avoir les sens en alerte, analyser la signalisation routière, remarquer les mouvements environnants et observer les indications des autres conducteurs permet une anticipation optimale. L’anticipation est la clef pour éviter les effets de surprise et les petits (ou grands) moments de panique potentiellement évitables. Cela est particulièrement vrai lors des freinages. Une bonne observation du véhicule devant soi et l’anticipation des croisements et des feux de signalisation permettent de limiter les freinages brusques et de communiquer au mieux avec les autres véhicules.
MAINTENIR LES DISTANCES DE SÉCURITÉ
Les distances de sécurité vont de paire avec la vitesse. Elles sont calculées de telle sorte que l’on ait le temps de s’arrêter en urgence sans heurter le véhicule devant nous en cas de freinage brusque, collision ou toute autre anomalie pouvant entraîner un danger. Sur autoroute, la distance de sécurité peut être calculée grâce aux lignes blanches en bordure de la chaussée : vous devez laisser au minimum deux lignes entre vous et le véhicule qui vous précède. Sur route, le code de la route matérialise cette distance par un intervalle de deux secondes : une seconde de réaction + une seconde de freinage. Pour tous ceux qui appréhendent la conduite en cas de mauvaises conditions climatiques, pensez à augmenter vos distances de sécurité. Cela laisse plus de temps pour le freinage et l’anticipation sachant que la visibilité est souvent amoindrie et la chaussée mouillée.
Et surtout, n’oubliez pas : Garder son calme au volant ne fera qu’améliorer votre conduite. Quant aux manœuvres de stationnement, ne vous laissez pas mettre la pression par les pressés : vous aurez plus de chance de les réussir rapidement !
*http://www.securite-routiere.gouv.fr/medias/les-chiffres-de-la-route/les-chiffres-du-telephone